Critique croisée de l'enquête "les Français, le changement et le PCF" parue dans l'Humanité du 04/09 et du projet de "base commune" de la direction du PCF

Publié le par Jihad WACHILL

Tout d'abord, il est bien évident à la lecture croisée du texte du projet de "base commune" et de l'analyse de cette enquête "les Français, le changement et le Parti communiste" que cette enquête est là pour appuyer les aspects les plus contestables et les plus controversés du projet de "base commune". Il ne saurait y avoir de hasard de calendrier. Face aux réticences, il s'agit d'invoquer la vox populi pour stigmatiser comme rétrogrades les camarades qui défendent les "fondamentaux" communistes. La modernité ne saurait être l'alignement sur des effets de mode, sur l'air du temps et au final sur la pensée dominante: d'abord la pensée dominante est le produit des classes dirigeantes, surtout en l'absence de la contestation idéologique frontale que portait mais que ne porte plus (ou alors trop marginalement) depuis les années 90 le PCF; ensuite, ces valeurs de la bourgeoisie en arrivent à imprégner forcément l'ensemble de la population d'a priori face auxquels il convient non pas de capituler par opportunisme électoraliste, s'alignant de fait sur ce que voudrait la bourgeoisie que nous soyions, mais au contraire de combattre pied à pied.

Cette première considération de fond faite, il convient de se pencher sur cette enquête elle-même et sur sa méthodologie, pour le moins biaisée et orientée. Tout d'abord, pourquoi n'avoir examiné les résultats que sur deux échantillons représentatifs l'un de l'ensemble de la population, l'autre des "électeurs de gauche"? Et quels "électeurs de gauche"? Ceux "ayant voté au moins une fois à gauche en 2007 et 2008" ! Donc jusqu'à des électeurs du Modem ayant pu voter pour des listes avec la gauche comme à Aubagne (liste fusionnée), Dijon (liste commune sans le PCF), Grenoble (face à une liste Verts maintenue au 2nd tour), Lille (liste commune), Lyon (composante "société civile" avec des transfuges du MoDem), Marseille (liste fusionnée) ou Montpellier (face à une liste Verts maintenue au 2nd tour) par exemple? Le fait d'élargir au maximum, puisque c'est de cela qu'il s'agit, la catégorie des "électeurs de gauche" a pour conséquence - voulue ? - d'y inclure des électeurs soit très "centristes" et imprégnés de l'état d'esprit "politiquement correct" latent, soit des électeurs faiblement politisés aux opinions peu structurées donc "malléables". Pourquoi ne pas avoir donné les résultats aussi pour les sondés qui affirment qu'ils pourraient voter "certainement" communiste et ceux catalogués comme "potentiel de vote" pour le PCF dans cette enquête elle-même ? Cette grille de lecture aurait été au moins autant de pertinence pour déterminer une stratégie de reconquête politique, somme toute.  

Sur le fond, maintenant : un certain nombre de réponses ne doivent pas étonner, d'autres étonner agréablement, même exprimées minoritairement parfois. L'insatisfaction forte vis-à-vis de notre société n'est en soi pas une surprise. La forte asipration à une réduction des inégalités sociales (en seconde position des priorités d'action que devraient se donner les pouvoirs publics) une demi-surprise agréable. Le sentiment d'impuissance majoritaire ne doit pas surprendre non plus : comment peut-il en être autrement au vu de l'absence de contestation idéologique sérieuse et porteuse d'espoirs de changements réels pour la population ? L'incapacité du PCF à incarner un projet crédible, et donc cohérent, de changement de société ne peut qu'être mise en lien avec cette interrogation populaire.

Néanmoins, le fait qu'une importante minorité de la population (jusqu'à 43%) pense qu'il est possible de changer "complètement" ou "en profondeur" les choses est un point d'appui non négligeable (voire inespéré) pour affirmer une visée communiste. Comment ne pas sourire en constatant que les "électeurs de gauche" tels que définis dans cette enquête semblent plus rétifs au changement que l'ensemble de l'électorat (58% seulement prônent des changement rapides pour 60% de l'ensemble de la population) ? De quelle "gauche" parlons-nous donc dans cette enquête ?

De plus, les électeurs voient la France comme à la fois le cadre privilégié où le changement est possible, mais aussi le cadre ce changement doit être prioritaire. De plus, seulement 10% d'entre-eux estiment que les pouvoirs publics devraient "agir en priorité" pour la "construction européenne". Preuve que ladite "construction européenne" ne soulève pas l'enthousiasme des foules... C'est là en pointillés un camouflet pour la ligne "euroconstructive" (euronaïve conviendrait mieux) de la direction du PCF, qui met particulièrement l'accent dans le projet de "base commune" sur l'Union européenne comme lieu de pouvoir où faire peser le rapport de force. Et de quoi relativiser fortement les 76% de sondés qui sont "plutôt d'accord" (une présentation qui incite à répondre oui, au passage...) avec l'affirmation selon laquelle "le PCF doit être plus positif à l'égard de la construction européenne". Doit-on d'ailleurs entendre par là "plus positif" à l'égard de l'idée d'intégration régionale, vue sous l'angle mythifié (mais dont les Français se rendent de plus en plus compte qu'il ne correspond pas à la réalité comme le montre le référendum de 2005) du rapprochement et du renforcement des solidarités entre les peuples, ou bien à l'égard de l'UE (et de ses politiques d'inspiration libérale) en tant que telle ? Le moins que l'on puisse dire est que la question elle-même est très floue et sujette à interprétation subjective de la part du sondeur mais aussi du sondé, ce qui explique aussi qu'elle emporte un oui très mou de toute évidence.

Le PCF conserve visiblement 7 à 9% d'électeurs fidèles, qui voteraient "certainement" communiste. Et un "potentiel électoral" de 19 à 23%, comme dans ses plus belles années. Mais nulle part l'analyse de l'enquête ne se penche sur la spécificité de ces électeurs communistes ou potentiellement communistes, noyés dans l'analyse en fonction du seul critère droite/gauche. Et il apparaît, si on affine, qu'une partie de ces électeurs n'ont visiblement pas voté "à gauche" lors des trois dernières échéances électorales. Combien d'abstentionnistes et pour qui d'autre ont pu voter ceux qui se sont déplacé et pourquoi ? Une analyse affinée sur ces électeurs n'en aurait été que plus nécessaire et sans doute plus pertinente, d'ailleurs. Sans trop m'avancer, il est probable que les réponses de ces électeurs soient sensiblement différent sur un certain nombre de questions que les réponses du reste de la population et même des "électeurs de gauche".

28% des sondés auraient une opinion positive du communisme. 30% font confiance au PCF pour améliorer les choses au niveau national. C'est déjà pas si mal au vu de l'anti-communisme, virulent ou condescendant selon, des médias et des classes dirigeantes, mais aussi au vu... de l'incroyable capacité de la direction du PCF à dilapider la confiance que continue à placer dans le PCF une partie non-négligeable de la population. 53% d'électeurs de gauche auraient une opinion négative du communisme et 54% pas confiance en lui pour "améliorer les choses" au niveau national ? Avec une définition des "électeurs de gauche" très extensive vers sa droite (électeurs dont une partie, 30% au minimum sans doute, est peu ou prou acquise au social-libéralisme par ailleurs), faut-il s'en étonner ?

Beaucoup plus intéressant en réalité : la majorité des gens connaissant des communistes, soit la moitié de l'échantillon, ont une bonne opinion des idées qu'ils défendent, soit 24% de l'échantillon total. A rapprocher du chiffre de 28% de sondés ayant une opinion positive du communisme et des 19 à 23% d'électeurs "potentiels". Le détail de la catégorie des 30% de ces électeurs considérés comme "de gauche" par l'enquête et qui connaissent des communistes est tout aussi révélatrice : ils sont 66% à trouver leurs idées positives, soit 19% de l'échantillon total (et sans doute 40% environ des "électeurs de gauche" de cet échantillon, tiens, tiens...). Il semblerait même qu'un quart des électeurs qui ne sont pas catalogués comme "de gauche" par cette enquête et qui connaissent des communistes aient une opinion positive des idées communistes ! 

En gros, le fait de connaître des communistes apparaît comme un élément déterminant d'appréciation positive des idées communistes. Donc une analyse non-orientée de cette enquête prouve simplement que l'affaiblissement militant du PCF et le recul de son activité de terrain dans les quartiers et de sa visibilité dans les entreprises l'ont coupée d'une partie de la population qui n'a plus pour seul prisme la pensée dominante anticommuniste véhiculée par la bourgeoisie. Est-ce une franche surprise ? Il ne me semble pas. Elle pose avec d'autant plus d'acuité la question du redéploiement au quotidien de l'expression et du militantisme communiste au plus près de la population et de ses attentes concrètes.


Evacuons la question sur le "rôle capital [du PCF] dans la construction du modèle français", qui est mal posée (renvoyant sans doute tantôt au "modèle social" tantôt à l'"identité nationale"...). L'apport historique en France du PCF est jugé majoritairement comme positif par les sondés. Ce qui était loin d'être acquis au vu des campagnes de dénigrement passées et actuelles contre le PCF et de la faible place faite à l'apport communiste lors du Front populaire, au niveau de la Résistance et à la Libération dans les livres scolaires. La tendance est, sans surprise, plus accentuée parmi les "électeurs de gauche", dont 30% néanmoins ne partagent pas cette appréciation positive. L'apport communiste semblerait moins connu des jeunes, ce qui ne doit pas étonner au vu du traitement qui en est fait dans les manuels d'Histoire, mais aussi... du faible goût pour l'Histoire d'une bonne partie de la jeune génération aussi.

La question du lien passé avec l'URSS serait une source de réserve persistante vis-à vis du PCF. Les jeunes y seraient néanmoins moins sensibles et auraient une vision plus positive du communisme que leurs ainés... même si enquête électorale après enquête électorale il apparaît qu'ils votent moins pour le PCF que leurs aînés ! L'histoire soviétique n'est donc pas, de toute évidence un élément aussi déterminant que veut bien l'avancer cette enquête quant à la proximité ou non avec le PCF. D'ailleurs, le fait que 47% des sondés estiment que le PCF n'a pas assez "pris ses distances avec ce qui s'est fait en URSS" est en soi un bon résultat au vu de ce qu'a pu être le matraquage sur la question il y a encore une quinzaine d'années. Il est néanmoins dommage que n'ait pas été posée l'option "à trop pris ses distances" qui aurait peut-être pu attirer une partie de ceux qui ne se prononcent pas (13% tout de même) voire une partie des 40% qui considèrent que le PCF à "suffisamment" pris ses distances avec l'URSS.

L'autoflagellation permanente de la direction du PCF sur le bilan de l'URSS et des anciennes "démocraties populaires" d'Europe de l'Est, alors pourtant que l'Ostalgie (nostalgie de l'époque soviétique) se développe de plus en plus dans la plupart de ces pays (Russie, mais aussi ex-RDA, Hongrie, etc.), aurait pu faire craindre pire que ce 47%. Mais objectivement, n'est-ce pas un "bilan globalement positif" que de sortir un pays du Moyen-Age ou presque pour le hisser au rang de seconde puissance mondiale ? Cet argument, tout ce qu'il y a de plus rationnel, est bien plus facilement compréhensible par le citoyen lambda, à condition qu'on se donne la peine de l'évoquer plutôt que de capituler devant les anathèmes de la bourgeoisie et de ses valets.

La question sur la nécessité d'adaptation des idées communistes est un modèle de mauvaise foi : elle est posée de telle sorte que la nécessité de l'adaptation apparaisse comme une évidence. A remarquer  que 28% des sondés estiment que les idées communistes sont plus pertinentes que jamais ou qu'elles devraient être "en partie adaptées" (réponse plus que mesurée qui semble vouloir dire "à la marge" par opposition à "profondément" qui est une autre option possible). On retrouve là le même type d'odre de grandeur que sur d'autres questions précédentes, dont l'appréciation positive du communisme. Une part de 20 à 30% de l'électorat français semble attachée à un parti communiste qui soit en phase avec les évolutions sociales actuelles, certes, mais garde une "grille de lecture" marxiste pour les analyser.

Mais en toute franchise, qui au PCF n'a pas conscience que la société d'aujourd'hui n'est plus la même que celle de la fin du XIXe siècle ? La vraie question est de savoir aujourd'hui si l'analyse politique du PCF doit continuer à être basée avant tout sur la lutte des classes comme décodeur principal des contradictions de la société capitaliste. La tentation étant de reléguer la question sociale sur le même plan que les questions sociétales.
Il est manifeste qu'une part non négligeable de la population ne se reconnait pas dans une telle évolution. D'autant plus que 54% des personnes interrogées (63% des "électeurs de gauche") tendent à penser que "le PCF défend bien les intérêts des personnes les plus pauvres de ce pays". N'est-ce pas ce qu'on attend d'un parti communiste, après tout ? S'il ne le fait pas, qui d'autre le fera.

Pourtant, paradoxalement et en partie en contradiction avec cette première affirmation, 59% des sondés (et 54% des "électeurs de gauche"...) tendraient à penser que "le PCF s'intéresse trop aux ouvriers et employés et pas assez aux autres catégories de la population". Une question de toute évidence orientée pour remettre en cause la primauté de la lutte des classes dans les analyses du PCF. Et une réponse qui dénote une vision du PCF "parti de la classe ouvrière" (une formule qui n'a jamais été exclusive vis-à-vis d'autres catégories sociales toutefois) qui ne correspond (malheureusement plus) plus de toute évidence à ce qu'il est aujourd'hui. D'ailleurs, elle n'est que parcellaire et ne répond pas à l'interrogation qui en découle : mais à quelles autres "catégories" le PCF devrait-il s'ouvrir ? Les petits exploitants agricoles, artisans et commerçants, les "classes moyennes" de type "cadres" ou "professions intellectuelles" ? Certes dans l'absolu, pourquoi pas. Encore que dans les faits si ça conduit à délaisser les classes populaires, ceux qui souffrent le plus des ravages du capitalisme, le compte n'y sera pas... D'autant plus que de larges secteurs (la majeure partie, même ?) de ces "catégories" ciblées sont objectivement assimilables au "prolétariat" à bien des égards et la situation économique actuelle (une précarisation galopante de l'emploi dans une perpective de probable récession économique) ne ferait que renforcer leur "prolétarisation".

A moins qu'il ne s'agisse des "minorités" ("visibles" ou non) dans une perspective de reconstruction idéologique sur des bases communautaristes ?
Affirmer, par exemple, que l'engagement féministe du PCF ne doit plus être subordonné au combat anticapitaliste ou à la lutte pour la construction du socialisme, c'est ouvrir la boîte de Pandorre du communautarisme à l'intérieur même du PCF. Car c'est déjà ce qu'est aujourd'hui le féminisme aux Etats-Unis : un communautarisme. Est-ce vers une telle américanisation de la société que nous voulons aller, où les individus ne seront plus jugés qu'en fonction de leur appartenance à tel ou tel "quota" ? Nous sommes déjà allé trop loin, d'ailleurs, dans cette direction au niveau des statuts du PCF eux-mêmes avec une exigence de parité tellement rigide qu'elle en devient caricaturale. Le PCF a sans doute eu des torts historiques sur les questions de l'avortement et de la contraception, par suivisme vis-à-vis des conceptions rétrogrades de Jeannette VERMEERSCH. Mais est-ce une raison pour substituer un suivisme aveugle à un autre suivisme aveugle, une aberration faisant peser un lourd risque de dénaturation idéologique à une aberration qui était un manquement à notre devoir d'humanité le plus élémentaire ?

D'autant plus que le PCF n'est pas démuni sur la question de la lutte pour l'égalité des droits : le poids du PCF fut capital à la Libération, par exemple, en faveur du droit de vote des femmes, qui était loin d'être acquis s'il n'avait pas mis tout son poids en balance. Cette position pour le droit de vote des femmes a toujours été présente et assumée dans le Parti, avec des manifestations concrètes : quel autre parti que le PCF a assumé l'invalidation de ses listes à des élections municipales (dans un bastion comme Malakoff par exemple) en y présentant des femme ? La question de l'égalité des droits entre femmes et hommes a donc bien de longue date été présente dans le mouvement communiste.

Et quel combat, à la fois marxiste et concrètement féministe, serait plus actuel par exemple aujourd'hui que la lutte contre la précarisation de l'emploi (qui touche de plein fouet les femmes salariées) et contre les inégalités salariales ? S'il y a bien une priorité à avoir pour le PCF, c'est bien dans cette direction : femmes comme hommes ne peuvent qu'y gagner en stoppant la spirale effrenée du dumping social, de l'alignement vers le bas de nos droits sociaux.

Le PCF n'est pas non plus démuni sur les questions environnementales, où ses carences seraient à pointer du doigt : n'est-ce pas la logique capitaliste du profit à tout prix qui conduit aujourd'hui aux pires atteintes à notre milieu écologique ? Le problème de ce point de vue, ce n'est peut-être pas tant le manque d'ouverture des communistes aux idée écologistes qu'au contraire le refus par la majeure partie de la mouvance écologiste, par conformisme petit bourgeois, de se placer dans une démarche anticapitaliste.

Enfin, ce qui montre bien les limites de ces sondage, 54% des sondés (et 50% des "électeurs de gauche") seraient "plutôt pour" pour l'abandon du mot "communiste" par le PCF et 52% (48%) "plutôt pour" que le PCF admette "qu'il n'y a pas d'alternative possible à l'économie de marché"... Ce qui serait reproché au PCF (du bout des lèvres toutefois vu comment la question est posée de manière biaisée) à travers son appellation, ce serait au final tout simplement sa contradiction fondamentale avec la logique capitaliste. Alors qu'ils seraient par ailleurs plus de 71% à se dire insatisfaits de "la société dans laquelle nous vivons", c'est-à-dire d'une société capitaliste fondée justement sur l'économie de marché ! La contradiction est flagrante. Et devrait inciter, surtout au vu de la différence d'appréciation vertigineuse vis-à-vis des idées communistes selon que les sondés connaissent ou pas des communistes à tenir bon plutôt que de "rentrer dans le moule" qu'on voudrait nous imposer.

Enfin, sur la question des alliances, si 36% des sondés veulent que le PCF privilégie une alliance avec le PS, ils sont donc a contrario 64% à penser que cette alliance privilégiée n'est pas une évidence. De quoi susciter bien des interrogations sur la pertinence de cette alliance, ou du moins de son caractère privilégié, d'autant plus que 37%, se prononcent explicitement pour une alliance privilégiée avec des partis d'extrême-gauche (NPA ou LO, la question n'est pas posée par ailleurs de savoir si cette alliance pourrait être cumulative). Soit un pourcentage légèrement supérieur à ceux qui voudraient un PCF privilégiant le PS dans ses alliances. Les chiffres sont très proches, bien qu'indiquant une légère tendance inverse pour les "électeurs de gauche". Là encore, il aurait été intéressant de savoir ce qu'en pensent plus particulièrement les 7 à 9% d'électeurs fidèles et les 19 à 23% d'électeurs potentiels dégagés dans cette enquête.

Les sondés ne souhaitent de toute évidence majoritairement pas un PCF amarré au PS. Il sont 13%  à ne pas se prononcer d'ailleurs sur cette question, chiffre important qui semble indiquer qu'une partie des gens interrogés (même parmi ceux qui ont quand même répondu sans doute) ne se retrouve pas dans les choix qui lui sont proposés à cette question. Peut-être car elle esquive justement la question de l'autonomie politique du PCF et de la nécessité de ne pas s'enfermer dans des alliances à visée uniquement électoraliste.

Publié dans France - Politique-PCF

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G
Ce qui est étonnant c'est le potentiel électoral faramineux évoqué par cette étude : 6 500 000 voix. On se fout de notre gueule! Pour faire oublier que cette direction n'est capable de rassembler que 900 000 voix sur Hue et 700 000 voix sur Buffet! comme la réponse manifestement bidonnée qui fait dire à 74% des sondés que le PCF n'est pas assez "positif" avec l'Union européenne!
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